Constitué d’un réseau de membres non permanents toujours employés par leur formation d’affectation, le CFMT dispose d’un secrétariat permanent rattaché au cabinet du Chef d'état-major de l'armée de Terre (CEMAT).

 

Ce secrétariat est dirigé par un officier supérieur qui porte le titre de secrétaire général. Désigné par le ministre des Armées, ce dernier relève directement du CEMAT dont il est aussi le Conseiller social.

Quel est son rôle ?

 

Le secrétaire général organise et anime les travaux du Conseil, en veillant au bon déroulement des débats et en préservant la liberté d’expression des membres. Il s’assure de la diffusion des informations relatives aux travaux du Conseil. Il organise en temps utile les opérations de renouvellement des membres du Conseil. Le ministre lui délègue sa signature pour les besoins du fonctionnement du Conseil ; à ce titre, il procède à la nomination officielle des membres.

 

Pendant les sessions nationales

Le secrétaire général du CFMT prépare et fait valider l’ordre du jour des sessions. Il tient à jour la documentation nécessaire aux travaux du Conseil. Il assiste à la totalité des sessions, en particulier lors des débats et des votes, sans pour autant participer à ces derniers. Sans avoir de pouvoir délibératif, il peut assister le Conseil sur la forme des restitutions dont il assure ensuite le suivi. Responsable de l’organisation des travaux du Conseil, il veille à leur bon déroulement. Il fait nommer les secrétaires et secrétaires adjoints de session, et assiste le comité de rédaction. Il s’assure du respect de la discipline militaire et du savoir-vivre. Il rédige le communiqué officiel du CFMT, signé en fin de chaque session par le secrétaire et par le CEMAT.

 

Hors des sessions nationales 

Le secrétaire général du CFMT réunit en tant que de besoin les comités spécialisés du CFMT, s’assure du suivi des travaux du Conseil et de la diffusion des réponses apportées par le commandement aux questions et préoccupations soulevées lors des précédentes sessions. En cas de besoin, il convoque des membres du Conseil en groupe de travail pour l’étude de thèmes particuliers. 

 

En amont des Journées zonales Terre (JZT), il coordonne l’action des officiers référents en ce qui concerne l’organisation des JZT et les travaux menés lors de celles-ci. Il s’assure de la coordination des travaux avec les membres Terre du Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM) et veille à l’établissement et au maintien du lien de ces derniers avec l’armée de Terre en général et les membres du CFMT en particulier. Il prend en compte les diverses questions et sollicitations qui lui sont adressées, comme le prévoit la réglementation, en vue d’y répondre directement ou de les soumettre au CFMT.

 

Témoignage du général Legrand, ancien secrétaire général du CFMT (2017-2019) : 

 

  • La concertation, c’est quoi ?

"C’est avant tout un outil de représentation collective, venant en appui au commandement, et lui facilitant l’exercice de son obligation de veiller aux intérêts des subordonnés. Elle concourt ainsi à la préservation de la condition militaire qui recouvre autant les sujétions propres à l’état militaire que leurs compensations. Le dispositif de la concertation dans les armées est donc au cœur de la spécificité militaire. Il permet de porter les préoccupations de la communauté militaire et de leur famille dans l’ensemble des domaines susceptibles d’y contribuer comme la rémunération, le logement ou encore la reconversion. Depuis 2016, la chaîne de concertation a été rénovée avec notamment le renforcement du CSFM qui dispose désormais de 12 membres permanents élus par le CFMT. Cette modernisation a permis à la concertation de reposer sur l’animation d’instances locales comme les commissions participatives des corps, au niveau régional, par l’organisation semestrielle de journées zonales et au niveau national par la constitution de comités ou de groupes de travail. Au final, notre mission est de relayer le plus fidèlement les préoccupations de tous les terriens quelques soit leur statut ou leur affectation."

  • Qu’apporte la concertation ?

"La concertation permet de dire les choses en direct au commandement au plus haut niveau, sans intermédiaires donc sans filtre. Forte de cette légitimité, la concertation permet d’influer sur des sujets complexes qui sont traités pour la plupart au niveau ministériel ou interministériel. Les instances de la concertation jouent ainsi le rôle du haut-parleur de l’armée de Terre, et produisent un son haute-fidélité représentant toutes les nuances de la communauté militaire Terre. Les avis du Conseil sont communiqués directement au CEMAT et à la ministre des armées. Toutes les unités de l’armée de Terre et les militaires relevant statutairement de l’armée de Terre comme ceux affectés à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) ou encore dans les groupes de soutien des bases de défense sont représentés. De la sorte, la concertation contribue à maintenir la spécificité de l’état de militaire tout en lui apportant des compensations. Par exemple, la création de l’indemnité d’absences cumulées (IAC) ou la monétisation de certains jours de permission (PCP) ont été créées afin de prendre en compte la forte mobilisation des armées tant à l'extérieur que sur le territoire national. De même, le bénéfice de l'indemnité pour sujétion d'alerte opérationnelle (AOPER), qui avait déjà été étendu en 2015 au profit des personnels mobilisés dans le cadre de l'opération Sentinelle a été ouverte aux militaires exerçant des missions internes de sécurité et protection. Son montant a été doublé, passant de 5 euros à 10 euros par jour. La vocation des instances de concertation est de faire avancer la condition militaire de chaque terrien."

 


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